Soins dispensés

Lors de notre première visite nous déterminons ensemble votre degré de dépendance (échelle de Katz) afin de déterminer la catégorie de soins que votre  mutuelle prend en charge. C’est le Médecin Conseil de la Mutuelle qui accorde ou non le remboursement, nous nous chargeons de l’envoi du dossier. La  prescription des soins par votre médecin n’est pas obligatoire, votre carte d’identité suffit pour l’identification et la facturation du soin auprès de votre mutuelle. Les soins d’incontinence sont compris dans les soins d’hygiène. Selon le degré de dépendance introduit auprès de votre mutuelle, vous pouvez  bénéficier d’une allocation d’incontinence pour vous aider à acheter le matériel de protection. Nous vous aidons à effectuer cette démarche auprès de votre mutuelle.

Toutes les injections, y compris les vaccins et les intraveineuses (Aclasta®5mg), peuvent être administrés  au domicile .  La prescription des soins par un médecin est obligatoire, les seringues et les aiguilles sont à notre charge. En ce qui concerne les vaccins COVID, nous nous chargeons d’aller chercher la dose nous-même en pharmacie. Votre carte d’identité suffit pour l’identification et la facturation du soin auprès de votre mutuelle.

La prise de sang peut être réalisée à domicile sur rendez-vous au 0494/305947. La carte d’identité n’est pas nécessaire mais une vignette de mutuelle doit être apposée ou recopiée sur le bon de laboratoire que le médecin a rédigé.

Les bandes et bas de compression sont prescrits par le médecin lorsque les jambes sont gonflées (oedème) ou lorsqu’il y a une insuffisance veineuse (voire des ulcères). Dans un premier temps, nous posons des bandes élastiques afin de faire dégonfler les jambes, celles ci doivent être mises dès le lever le matin et enlevées le plus tard possible le soir, lors de la mise au lit  idéalement. Après 4 semaines, si les jambes sont dégonflées, on peut alors proposer des bas de contention, qui s’achètent sur mesure auprès du bandagiste. La prescription du médecin est olbigatoire et la carte d’identité suffit pour identifier et facturer le soin auprès de la Mutuelle. Les bas élastiques thérapeutiques pour la jambe font l’objet d’un remboursement auprès de la mutuelle.

La surveillance et les soins de plaies postopératoires : Si le chirurgien ne l’a pas prescrit, lors de la première visite, l’infirmière vous conseillera le type de
matériel à acheter en pharmacie si besoin. La prescription des soins par un médecin (le chirurgien, son assistant ou votre médecin) est obligatoire pour l’enlèvement du matériel de suture (fils ou les agrafes) ou lors de soins avec mèche et/ou irrigation. Dans les autres cas, seule votre carte d’identité suffit pour l’identification et la facturation du soin auprès de votre mutuelle, nous nous chargeons d’envoyer un rapport concernant l’évolution de la plaie à votre médecin traitant et/ou votre chirurgien.

Il peut s’agir de fils ou d’agrafes, la prescription de l’enlèvement du matériel de suture doit être prescrit par un médecin. Votre carte d’identité suffit pour l’identification et la facturation du soin auprès de votre mutuelle.

Les soins d’ulcères, les plaies traumatiques (les dermabrasions, déchirures cutanées), les soins de stomie, les brûlures, les escarres : si besoin, une infirmière experte en soins de plaie de l’équipe examine la plaie et un dossier est communiqué à votre médecin traitant. La prescription du soin par le médecin n’est pas obligatoire, c’est la carte d’identité qui permet l’identification
et la facturation auprès de votre mutuelle.

Votre mutuelle rembourse l’administration des gouttes trois fois par jour pendant trente jours après l’intervention. La prescription du soin par le médecin
est obligatoire, votre carte d’identité suffit pour identifier et facturer le soin auprès de votre mutuelle.

Les perfusions intraveineuses dont aussi les perfusions via PICC-line ou via chambre implantable (PORT-A-CATH®) sont administrées à domicile. Dans certains cas (Aclasta®, les antibiothérapies IV-« Hospitalisation à domicile« ) nous restons à vos côtés jusqu’à ce que la perfusion soit terminée. Les perfusions sous cutanées pour déshydratation sont placées à un moment que nous déterminons ensemble et en général pour une durée de 12h. Ce type de perfusion ne nécessite pas notre présence pendant toute la durée du soin. La prescription du soin par le médecin est obligatoire, mais c’est la carte d’identité qui permet l’identification et la facturation auprès de votre mutuelle.

Une fois par semaine, nous préparons avec vous, vos médicaments à prendre pour 7 jours. La prescription du soin par le médecin n’est pas obligatoire, mais
un document particulier (annexe 81) sera à faire signer par votre médecin lors de sa prochaine visite. Votre carte d’identité suffit pour l’identification et la
facturation du soin auprès de la mutuelle.

Lorsque la chimiothérapie est terminée, nous enlevons le perfuseur et nous rinçons le matériel implantable (aiguille de Huber), nous nous chargeons de
l’élimination du perfuseur (Déchet B2). La prescription du soin par le médecin est obligatoire, votre carte d’identité permet l’identification et la facturation auprès de votre mutuelle.

Sauf avis contraire du médecin, la pharmacie vous délivrera un lavement du type Cleen enema® que nous vous administrons à l’aide d’une sonde. Nous fournissons la sonde, la prescription du médecin est obligatoire et votre carte d’identité est nécessaire pour l’identification et la facturation du soin auprès de votre mutuelle.

Nous branchons et débranchons les pompes de nutrition de deux types : via votre tube digestif (sonde nasogastrique, sonde de gastrostomie) ou
intraveineuse (via PICC-line ou Port-A Cath®) La prescription du soin par le médecin est obligatoire et la carte d’identité suffit pour identifier et facturer le
soin auprès de votre mutuelle.

Le terme « palliatif » vient du latin « pallium/manteau » : celui qui protège

Voici quelques conseils….

Toutes les infirmières diplômées peuvent pratiquer des soins palliatifs à domicile. il est utile de s’assurer qu’un contact soit établi avec une infirmière possédant le titre d’expertise en soins palliatifs. Cette dernière peut être une infirmière de « première ligne » ou de « seconde ligne » La première ligne concerne l’infirmière (et les autres soignants) qui prodiguent des soins au domicile du patient, la deuxième ligne concerne l’infirmière (et d’autres soignants) que la première ligne peut appeler pour obtenir un conseil, une aide pour exécuter un soin compliqué ou nouveau par exemple. Certaines équipes (ou groupements) infirmiers comptent parmi leurs membres un(e) infirmièr(e) possédant ce titre, il est utile de se renseigner, et , au cas où il n’y en a pas, de s’assurer qu’un contact soit établi avec la deuxième ligne, sans attendre une situation urgente.

Assurez-vous que l’infirmière connaisse la législation et les procédures administratives. La qualification de « soins palliatifs » permet d’obtenir des aides financières intéressantes, si les documents sont correctement remplis et déposés dans les délais. Un document « demande d’allocation pour soins palliatifs à domicile » est le document clé. Il ne peut être complété que par le médecin traitant. Veillez à ce que ce document soit déposé rapidement auprès la mutuelle, la date du timbre de la poste sur l’enveloppe ou un accusé de réception (ou envoi recommandé) est la date à partir de laquelle les aides financières sont accordées. Deux allocations sont versées à 2 mois d’intervalle au patient, il est possible de demander un congé palliatif auprès de son employeur et d’obtenir des prestations d’aide familiales plus importantes en nombre d’heures.

Il est conseillé de mettre un cahier à disposition et de prévoir un agenda pour que les prestataires puissent se rencontrer au chevet du patient. Lors de sa visite, le médecin peut agir sur les symptômes en tenant compte de ses observations, de celles du patient , de ses proches et aussi des autres soignants, il est donc important d’organiser la communication entre les différents intervenants.

Lorsque le patient peut bénéficier de soins palliatifs à domicile, l’infirmière ou sa remplaçante, s’engage à être joignable à tout moment, c’est-à-dire jour et nuit et d’avoir un contact avec le médecin une fois par semaine. Il est intéressant de déterminer avec l’infirmière ce qui peut justifier un appel urgent. L’infirmière de son côté reçoit des consignes médicales qui lui permettent de répondre correctement à ces appels. Il est préférable de ne pas attendre la sitation d’urgence pour organiser cette permanence téléphonique.

Dés le départ, il est utile de bien poser le cadre des soins.  Très souvent l’aidant proche a envie d’aider et c’est bien normal. Il convient de bien organiser avec  l’équipe infirmière les tâches et les responsabilités de chacun, les heures de passage, le temps nécessaire aux soins. Cela permet de déposer un cadre sécurisant autour du patient et ses proches qui peuvent ainsi conserver ainsi des moments plus intimes, personnels ou des moments de rencontres et d’occupations pendant leurs journées.

Ce serait une erreur de réduire les soins palliatifs à domicile à des soins aux mourants. Les premiers peuvent durer des années, tandis que les seconds durent quelques heures à quelques jours. Ces quelques conseils vous sont proposés pour vous aider à construire un accompagnement palliatif de qualité, quelle qu’en soit la durée, avec et pour le patient et ses proches.

L’hypnoanalgésie : une approche complémentaire pour soulager la douleur

Infirmière indépendante, j’accompagne au quotidien des patients confrontés à la douleur, qu’elle soit aiguë, chronique ou liée à une situation de soins palliatifs. Dans ce cadre, j’ai intégré à ma pratique une méthode douce et respectueuse : l’hypnoanalgésie.

Qu’est-ce que l’hypnoanalgésie ?

L’hypnoanalgésie est une technique qui associe l’hypnose à la gestion de la douleur. Elle repose sur des outils hypnotiques permettant de mobiliser les ressources internes du patient, pour modifier la perception de la douleur, réduire l’anxiété et améliorer le confort.

Contrairement aux idées reçues, l’hypnose utilisée en soin n’est ni un état de sommeil, ni une perte de contrôle. Il s’agit d’un état de conscience modifiée, que nous expérimentons tous naturellement (lorsqu’on “décroche” en voiture ou qu’on est absorbé par un film, par exemple). Dans ce contexte, le patient reste acteur de son expérience.

Une approche adaptée aux soins palliatifs et à la douleur chronique

L’hypnoanalgésie est particulièrement pertinente dans des situations sensibles comme les soins palliatifs, où l’objectif est d’améliorer la qualité de vie sans ajouter de traitements lourds. Elle permet d’apaiser certaines douleurs physiques, mais aussi de soulager des tensions émotionnelles (angoisses, insomnies, tristesse…).

Elle peut également être utile pour les patients souffrant de douleurs chroniques (fibromyalgie, douleurs neuropathiques, douleurs post-opératoires…). En complément du suivi médical, cette approche offre un soutien non médicamenteux, centré sur l’écoute et le vécu de la personne.

L’importance de la relation et de l’écoute

Mon approche s’appuie également sur ce qu’on appelle l’hypnose conversationnelle. Elle se pratique souvent sans induction formelle, dans un échange fluide, en utilisant la parole, la reformulation et la présence pour induire un état de détente et de concentration. Cela permet au patient d’entrer progressivement dans un état favorable à l’apaisement, sans effort particulier.

Nous prenons en charge les soins post-opératoires liés à deux types de dispositifs de traitement de la douleur : la pompe antidouleur implantable et le neurostimulateur médullaire.

• La pompe implantable administre en continu une solution analgésique directement autour de la moelle épinière. Elle est posée et remplie par un neurochirurgien. Les soins infirmiers concernent principalement la gestion de la plaie chirurgicale et le retrait du matériel de suture.
• Le neurostimulateur est un dispositif relié à des électrodes placées le long de la moelle épinière. Dans un premier temps, le stimulateur est externe et raccordé aux électrodes placées sous la peau.  Les soins incluent alors la surveillance de la plaie, le retrait des points ou agrafes, ainsi que les soins au niveau des fils des électrodes. Si le traitement est efficace, un neurostimulateur interne est ensuite implanté, nécessitant les mêmes soins post-opératoires que la pompe.

Dans tous les cas, les soins peuvent être réalisés à domicile, sur présentation de la carte d’identité et du document du chirurgien.

L’hospitalisation à domicile (HAD) permet de recevoir certains traitements complexes sans rester à l’hôpital, tout en bénéficiant d’une prise en charge sécurisée à domicile. C’est notamment le cas des perfusions intraveineuses via des cathéters centraux, comme le PICC line ou le MID line.

Ces dispositifs permettent l’administration de traitements intraveineux (antibiotiques, nutrition parentérale, médicaments spécifiques) nécessitant un protocole aseptique rigoureux :

• Le PICC line est un cathéter introduit dans une veine du bras, qui progresse jusqu’à la veine cave supérieure, à proximité de l’oreillette droite.

• Le MID line, plus court, s’arrête au niveau de la veine axillaire et convient pour des traitements de durée plus courte.

L’hospitalisation à domicile s’effectue en étroite collaboration avec l’hôpital, qui fournit le matériel nécessaire et définit les protocoles à suivre. Notre équipe est spécifiquement formée à ce type de prise en charge pointue, afin de garantir sécurité, confort et respect strict des procédures médicales à domicile.

Nous assurons la prise en charge de nombreux soins techniques, ponctuels ou dans le cadre d’un accompagnement à domicile après une hospitalisation.

• Sondes urinaires : qu’il s’agisse d’une sonde à demeure, d’un cathéter sus-pubien ou d’une sonde posée par les voies naturelles, nous réalisons les soins adaptés : surveillance, entretien, changement et prévention des infections.
• Sondes gastriques : nous prenons en charge les soins des sondes nasogastriques (introduites par le nez) ainsi que des sondes de gastrostomie posées directement dans l’estomac (GEP). Nous veillons à leur bon fonctionnement, à l’hygiène du site de pose et au confort du patient.
• Stomies (iléostomies, colostomies, urostomies) : nous vous accompagnons dans la gestion quotidienne de votre stomie. En lien avec les firmes spécialisées et leurs représentants, nous vous aidons à choisir le matériel le plus adapté et le plus confortable.

Tous ces soins peuvent être intégrés dans une prise en charge globale à domicile, notamment à la sortie de l’hôpital, en coordination avec votre médecin et les autres professionnels de santé.

En collaboration étroite avec un service de dialyse hospitalier, qui fournit le matériel nécessaire et assure la surveillance médicale, nous accompagnons les patients dans leur traitement au quotidien. Grâce à notre expérience spécifique dans les dialyses péritonéales, nous garantissons un suivi rigoureux, un soutien personnalisé, et une prise en charge sécurisée, favorisant ainsi le confort et la qualité de vie des patients dans leur environnement familial.